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Le Premier ministre a présenté son plan pour réduire le déficit public de 43,8 milliards d'euros en 2026. Mesures clés : gel des dépenses de l'État, « année blanche » pour prestations et impôts, suppression de deux jours fériés, et contribution des plus aisés. Un effort national pour stabiliser la dette d'ici 2029.

Le Premier ministre a dévoilé ce mardi un plan d’économies ambitieux pour les finances publiques françaises, visant à réduire le déficit et stabiliser la dette. Face à une situation critique, il propose des mesures drastiques pour le budget 2026, incluant une « année blanche » sur les prestations et impôts, la suppression de deux jours fériés, et une « contribution de solidarité » pour les plus aisés. Cet effort global de 43,8 milliards d’euros doit ramener le déficit à 4,6% du PIB.

François Bayrou a qualifié le surendettement de la France de « malédiction », soulignant que la dette augmente de 5000 euros chaque seconde. Son plan « Stop à la dette » vise à stabiliser l’endettement public autour de 117,2% du PIB d’ici 2029, après un pic en 2027. Pour cela, la dépense publique sera stabilisée et réduite, avec une participation de « tout le monde ».

L’État donnera l’exemple en gelant la plupart de ses dépenses en 2026, à l’exception des crédits pour les Armées et de la charge de la dette. Parmi les mesures phares, l’« année blanche » de 2026 signifie aucune augmentation des prestations et barèmes, y compris pour les retraites, un « effort collectif, très important et temporaire ».

Pour augmenter la production nationale, deux jours fériés seront supprimés : le lundi de Pâques et le 8 mai. Le gouvernement compte également réaliser 5 milliards d’euros d’économies sur les dépenses sociales, notamment en responsabilisant davantage les patients (doublement de la franchise sur les médicaments) et en révisant les modalités de remboursement de certaines affections de longue durée.

Une « contribution de solidarité » sera demandée aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises. L’abattement fiscal de 10% pour les retraités les plus riches sera remplacé par un forfait annuel. La chasse aux niches fiscales et sociales jugées « inutiles » ou « inefficaces » est également au programme.

L’État participera à l’effort en ne remplaçant qu’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite et en supprimant des « agences improductives ». La lutte contre la fraude (fiscale, aux aides publiques, aux prestations sociales) sera intensifiée. Le gouvernement promet aussi de simplifier la vie des entreprises dès l’automne et d’engager de nouvelles négociations avec les partenaires sociaux sur l’assurance-chômage et le droit du travail, visant à faciliter les recrutements. Les retards de paiement aux PME seront plus durement sanctionnés, jusqu’à 1% du chiffre d’affaires. François Bayrou a enfin appelé les forces politiques à « perfectionner » ce budget 2026.