
Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé, mardi 15 juillet, son plan pluriannuel de redressement des finances publiques, insistant sur une « participation de tous à l’effort » face à l’ampleur de l’enjeu économique. L’objectif est de trouver plus de 43 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026, afin de ramener le déficit à 4,6 % du PIB l’an prochain, contre 5,8 % en 2024. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a exprimé son inquiétude, estimant que les ménages pourraient « perdre des centaines d’euros » l’année prochaine.
Parmi les mesures phares, le gouvernement propose une « année blanche » qui gèlera le barème de l’impôt sur le revenu et celui de la contribution sociale généralisée (CSG) en 2026. Cette non-indexation sur l’inflation pourrait entraîner une augmentation indirecte de la fiscalité, poussant certains ménages à payer plus d’impôts, voire à devenir imposables. Environ 280 000 foyers pourraient ainsi entrer dans la fiscalité.
Une « contribution de solidarité » sera également mise en place pour les ménages les plus aisés et les grandes entreprises, bien que ses contours restent à définir avec le Parlement. Le gouvernement cible notamment les hauts revenus, à savoir plus de 250 000 euros pour une personne seule et 500 000 euros pour un ménage. La « chasse aux niches fiscales inutiles ou inefficaces » est également au programme.
Le plan inclut aussi des mesures impactant les fonctionnaires et les retraités, ainsi que la suppression de deux jours fériés pour stimuler la production nationale, citant le lundi de Pâques et le 8 mai comme exemples. Cependant, l’exécutif promet de maintenir les prestations sociales et les retraites à leur niveau de 2025. Le budget de la Défense est l’un des rares à voir ses crédits augmenter. Ce plan ambitieux de 43,8 milliards d’euros d’économies vise à enrayer l’endettement croissant de la France.