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Philippe Martinez, ancien secrétaire général de la CGT, échappe à un procès en diffamation suite au désistement du plaignant. L'affaire concernait des tracts distribués en 2020.

L’ancien secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, ne sera finalement pas jugé en correctionnelle. Poursuivi pour diffamation publique, il devait comparaître les 16 et 17 octobre devant le tribunal judiciaire de Paris. Cependant, le plaignant, un militant de la CGT, a retiré sa plainte une semaine avant l’audience, annulant de fait le procès. Cette décision met fin à une procédure qui retenait l’attention, notamment au sein du monde syndical français.

L’affaire trouve son origine en janvier 2020, lors du congrès de l’union départementale CGT de Paris. Des tracts intitulés « Pas d’agresseurs à la CGT » avaient été distribués. Bien qu’aucun nom ne soit explicitement mentionné, la cible était clairement identifiée comme étant Régis Vieceli, alors responsable de la CGT-Déchets et assainissement à la Ville de Paris. Les tracts faisaient référence à une altercation survenue en 2016 entre M. Vieceli et une militante de la CGT-Petite Enfance. Cette dernière l’avait accusé de l’avoir agressée physiquement. Une plainte avait été déposée à l’époque, mais elle avait été classée sans suite.

Philippe Martinez, bien que n’étant pas l’auteur des propos diffamatoires, était poursuivi en tant que responsable de la publication, une charge classique dans ce type de dossiers. Le désistement du plaignant évite donc à M. Martinez, et à deux autres personnes également mises en cause, de devoir s’expliquer devant la justice sur cette affaire complexe. Ce dénouement inattendu permet de clore un chapitre potentiellement délicat pour l’ancien dirigeant syndical et pour l’image de la CGT. L’affaire souligne les tensions internes parfois présentes au sein des grandes organisations syndicales françaises.