
À 76 ans, Philippe de Villiers, figure de la droite souverainiste, connaît un regain d’influence notable, notamment grâce au soutien du groupe Bolloré. L’écrivain, déjà auteur de succès comme Mémoricide, qui s’est vendu à plus de 230 000 exemplaires, a récemment publié un nouveau livre intitulé Populicide.
Son émission hebdomadaire sur CNews rassemble plus de 800 000 téléspectateurs, atteignant parfois 7 % de part d’audience, ce qui en fait un programme phare de la chaîne. Cette émission est rediffusée le lendemain sur Europe 1, augmentant ainsi sa portée. En parallèle, Philippe de Villiers a lancé en septembre une pétition pour un référendum sur l’immigration. Cette initiative, baptisée « Sauvons la France », a recueilli près de deux millions de signatures. Cette pétition a été largement relayée par les médias du groupe Bolloré, témoignant de l’ampleur de son influence et lui permettant de collecter un fichier d’adresses e-mail considérable, potentiellement utile pour une future campagne électorale.
Alexandre Pesey, président de l’Institut de formation politique, observe qu’un « quelque chose monte autour de lui, notamment chez les jeunes », comparable à l’engouement suscité auparavant par des figures comme Éric Zemmour. Ce phénomène s’inscrit dans une stratégie médiatique orchestrée par Vincent Bolloré, qui a mis la puissance de son groupe au service de Philippe de Villiers pour 2027. Vincent Bolloré est d’ailleurs considéré comme un « héros moderne » par Philippe de Villiers.
Ancien candidat aux élections présidentielles de 1995 (4,74 % des voix) et 2007 (2,23 % des voix), Philippe de Villiers est devenu une figure centrale pour la droite, supplantant Éric Zemmour dans le rôle de « prophète de malheur » pour une France préoccupée par un supposé « grand remplacement ». Son livre Populicide, sorti le 8 octobre, est présenté comme un « livre-testament » où il exprime ses préoccupations face à ce qu’il perçoit comme un « populicide » en France, c’est-à-dire la disparition du peuple français.