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Le marché de la philatélie révèle un fort contraste : les timbres rares et pièces historiques atteignent des prix records, tandis que les articles courants peinent à trouver preneurs. Les ventes récentes confirment l'engouement pour les raretés et les documents d'exception.

Le marché de la philatélie affiche des tendances contrastées : tandis que les pièces d’exception atteignent des sommets, les articles plus courants peinent à séduire les acheteurs. Cette dualité se reflète dans les résultats des récentes ventes, qui mettent en lumière l’appétit des collectionneurs pour les raretés et les documents historiques.

Chez Behr, une vente a vu un bloc de quatre du 1 franc carmin au type « Cérès » s’adjuger à 110 000 euros. Une lettre qualifiée d’« historique » et adressée à Victor Hugo, affranchie d’un 15 centimes vert « Cérès », a atteint 10 709 euros. Un timbre moderne, L’Arlequin de Picasso (1975) sans sa valeur faciale, a réalisé 13 456 euros, illustrant l’intérêt pour les variétés d’impression.

Une lettre de La Réunion de 1850, avec les deux premiers timbres de l’île (15 et 30 centimes noir sur azuré), a été vendue à 63 918 euros, confirmant la valeur des documents postaux anciens. Lors de la vente Yvert et Tellier, un bloc de quatre du 15 centimes vert « Cérès » a trouvé preneur à 25 000 euros. Un timbre « Jean Jaurès » de 50 francs rouge, non émis, a été adjugé à 1 280 euros, et un 2,20 francs « Midi-Pyrénées » (1976) avec un défaut d’impression s’est envolé à 2 115 euros, une somme remarquable pour un timbre de cette époque.

Cérès philatélie a également enregistré des ventes notables, notamment un bloc de quatre du 15 centimes vert « Cérès » à 6 300 euros. Une paire tête-bêche du 80 centimes rose « Empire » non dentelé a atteint 25 000 euros. Une lettre transatlantique de 1849, affranchie d’une bande de trois du 20 centimes noir « Cérès », a été vendue 8 926 euros. Un 20 centimes bleu type « Paix et commerce », non émis, a atteint 32 314 euros. Parmi les timbres modernes, une feuille de cent exemplaires du 0,25 franc « Coq d’or » de Decaris, sur papier fluorescent, a été acquise pour 9 001 euros.

Les épreuves et maquettes offrent des opportunités plus accessibles, comme une esquisse à l’aquarelle d’un projet de timbre non émis vendue 232 euros. Ces pièces allient dimension artistique et philatélie, permettant aux collectionneurs de se « faire plaisir à petits prix ». D’autres ventes incluent un timbre-taxe de Monaco à 8 400 euros et une lettre tricolore de Paris pour la Russie à 15 000 euros.