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Deux membres d'équipage du pétrolier «Boracay», navire russe sous sanctions, ont été placés en garde à vue après son arraisonnement au large de Saint-Nazaire. Le navire est soupçonné de contourner les sanctions contre la Russie.

Deux membres d’équipage du «Boracay», un pétrolier soupçonné d’appartenir à la flotte fantôme russe, ont été placés en garde à vue ce mercredi soir. Le navire, également connu sous le nom de «Pushpa», a été arraisonné au large de Saint-Nazaire par des militaires français. Le procureur de Brest a confirmé que les personnes en garde à vue se présentent comme le commandant et le second du navire, long de 244 mètres et battant pavillon du Bénin.

Le pétrolier est sous sanctions européennes, car il est suspecté d’être utilisé par Moscou pour contourner les restrictions occidentales sur ses ventes de pétrole. L’enquête préliminaire porte sur des délits maritimes, notamment le «défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon» et le «refus d’obtempérer». Ces infractions sont passibles d’une peine maximale d’un an de prison et de 150 000 euros d’amende.

L’arraisonnement du navire a eu lieu samedi dernier, selon une source militaire. Le président Emmanuel Macron avait précédemment fait état d’une «opération très importante» de la marine française, soulignant que des «fautes très importantes» avaient été commises par l’équipage, justifiant ainsi la procédure judiciaire en cours. Le «Boracay» est également soupçonné d’être impliqué dans un survol de drones au Danemark, ajoutant une dimension internationale à cette affaire.

Cette intervention s’inscrit dans un contexte de surveillance accrue des navires soupçonnés de participer au contournement des sanctions internationales, en particulier ceux liés à la Russie. Les autorités françaises démontrent ainsi leur détermination à faire respecter le droit maritime international et les mesures restrictives mises en place par l’Union européenne.