
Les cours du pétrole ont progressé jeudi, portés par l’optimisme des opérateurs concernant l’état de la demande mondiale. Plusieurs indicateurs récents jugés rassurants sur la santé de l’économie américaine ont contribué à cette hausse. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a ainsi gagné 1,46% pour atteindre 69,52 dollars. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, a vu son prix augmenter de 1,75% à 67,54 dollars.
Cette semaine, les chiffres de l’inflation aux États-Unis, tant au niveau des consommateurs que des producteurs, se sont révélés globalement plus favorables que prévu, selon Stephen Schork de The Schork Group. Cet analyste souligne que le marché du pétrole s’était montré très préoccupé par les risques d’inflation, notamment en lien avec la politique protectionniste de l’ancien président Donald Trump. L’inquiétude portait sur une éventuelle limitation du pouvoir d’achat des ménages et, par conséquent, un ralentissement de la demande en pétrole. Cependant, l’impact des droits de douane dans les récentes données économiques publiées aux États-Unis est resté jusqu’à présent limité.
En juin, l’indice des prix à la consommation (CPI) a progressé de 2,7% sur un an, en ligne avec les attentes du marché. Les prix à la production ont quant à eux été stables en juin, dépassant les anticipations, tandis que la production industrielle a montré des signes de solidité après trois mois plus compliqués. Les ventes au détail pour le même mois ont également augmenté au-delà des prévisions, stimulées par l’automobile, le bâtiment et les achats en magasin. Ces données positives ont temporairement soutenu le marché.
Plus largement, le marché pétrolier semble actuellement « équilibré » et les opérateurs sont en quête du « prochain gros titre » susceptible d’influencer significativement les prix. Le marché recherche une direction claire face à de nombreux facteurs incertains, avec la Russie représentant « le plus grand choc potentiel ». Des sanctions sévères ont été évoquées par l’administration Trump, incluant des droits de douane secondaires de 100% sur les partenaires commerciaux de Moscou, deuxième exportateur mondial de pétrole, si un accord de paix avec l’Ukraine n’est pas trouvé dans les 50 jours.