
Les cours du pétrole ont enregistré une baisse significative vendredi, en raison des inquiétudes persistantes des opérateurs concernant l’avancement des négociations commerciales entre Washington et ses principaux partenaires. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a reculé de 1,07% pour s’établir à 68,44 dollars. De même, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois a cédé 1,32% à 65,16 dollars.
Cette chute intervient après que Donald Trump a estimé les chances d’un accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne à « 50-50 », à l’approche de la date butoir du 1er août. Le président américain menace d’imposer des droits de douane de 30% sur les importations européennes si aucun accord n’est trouvé.
Malgré les déclarations optimistes du porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill, qui évoquait un accord à « portée de main », les incertitudes persistent. Andy Lipow de Lipow Oil Associates souligne que les désaccords déjà observés avec le Japon sur des accords récents poussent le marché à douter de la finalisation rapide des négociations.
L’administration Trump a déjà annoncé cinq compromis commerciaux avec le Royaume-Uni, le Japon, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines. Cependant, tous ces accords ne sont pas du même ordre, certains ouvrant seulement la voie à des négociations futures. Tandis que les marchés actions parviennent à naviguer ces incertitudes, le marché pétrolier reste sensible à l’impact potentiel de ces droits sur les économies mondiales.
Parallèlement, les cours du pétrole sont également sous pression suite à l’autorisation accordée à Chevron par le gouvernement américain pour reprendre ses opérations d’extraction au Venezuela, selon le président vénézuélien Nicolás Maduro. Cette reprise pourrait potentiellement augmenter l’offre mondiale de pétrole et influencer les prix.