
Après une brève hausse, les cours du pétrole ont clôturé la semaine en baisse vendredi, la prudence concernant la demande mondiale l’emportant sur les tensions géopolitiques. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a perdu 0,35% pour s’établir à 69,28 dollars. De même, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, a reculé de 0,30% à 67,34 dollars.
En début de séance, les marchés ont été influencés par les nouvelles sanctions européennes visant le pétrole russe. L’Union européenne a en effet renforcé ses mesures contre Moscou, en abaissant le prix maximal d’achat du baril de brut russe à environ 45 dollars, contre 60 dollars auparavant. Cependant, des experts comme John Plassard de Cité Gestion estiment que ces sanctions n’auront « aucun impact » réel sur le marché. Jorge Leon a ajouté que la Russie a développé un système parallèle pour contourner les services maritimes occidentaux, lui permettant de continuer ses exportations.
Les inquiétudes concernant la production de pétrole dans le Kurdistan irakien, suite à des attaques de drones sur des champs pétrolifères, ont également brièvement soutenu les prix. La compagnie norvégienne DNO ASA a notamment été contrainte de suspendre ses activités sur les champs de Tawke et Pechkabir après plusieurs incidents.
Cependant, la pression baissière persistante est attribuée au rapport hebdomadaire de l’Agence américaine sur l’énergie (EIA) concernant les stocks de brut aux États-Unis. Ce rapport a révélé une diminution de 8,05% des produits raffinés livrés sur le marché la semaine dernière, incluant une baisse de 7,31% pour l’essence, un indicateur clé de la demande. Par ailleurs, la perspective de l’imposition de droits de douane par Donald Trump continue de peser sur le marché, car de telles mesures sont perçues comme négatives pour l’économie mondiale et, par conséquent, pour la demande de pétrole.