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La pétition record d'Éléonore Pattery contre la loi Duplomb, dénonçant la réintroduction des néonicotinoïdes, dépasse 1,8 million de signatures. Un débat à l'Assemblée Nationale est attendu. Découvrez les raisons de cet engouement citoyen.

La pétition contre la loi Duplomb, initiée par Éléonore Pattery, une étudiante de 23 ans, a atteint un succès inédit avec plus de 1,8 million de signatures. Lancée le 10 juillet, cette mobilisation citoyenne dénonce la réintroduction de certains néonicotinoïdes, des insecticides bannis en France depuis 2018 mais toujours autorisés en Europe. Selon l’initiatrice, cette loi est une « attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens ».

Le caractère exceptionnel de cette pétition réside dans sa rapidité à recueillir un tel nombre de soutiens sur le site de l’Assemblée nationale. Elle a été largement relayée sur les réseaux sociaux, notamment par Thomas Wagner, fondateur du média écologiste Bon Pote, et d’autres personnalités influentes, y compris l’acteur Pierre Niney et des figures politiques. Les plateformes comme X (anciennement Twitter) ont vu près de 255 000 tweets mentionnant la pétition depuis le 8 juillet, témoignant de son immense portée virale.

Le succès fulgurant de cette initiative a permis à la pétition d’être mise en ligne sur le site officiel de l’Assemblée nationale. Atteindre le seuil des 500 000 signatures, en provenance d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, ouvre la voie à un débat public dans l’hémicycle. La Conférence des présidents de l’Assemblée nationale se réunira en septembre pour décider de l’organisation de ce débat, bien qu’il ne puisse pas remettre en cause le fond de la loi déjà votée.

Malgré les controverses et les critiques concernant les néonicotinoïdes – l’acétamipride étant au cœur du débat – la loi Duplomb, adoptée le 8 juillet, vise à réintroduire temporairement cet insecticide sous certaines conditions. Cette mesure est notamment demandée par les producteurs de betteraves et de noisettes. Cependant, de nombreuses organisations environnementales et médicales s’opposent fermement à ce texte, soulignant les risques pour la santé humaine et la biodiversité, en particulier pour les pollinisateurs comme les abeilles.