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Les petites valeurs européennes sont en pleine effervescence, avec un indice MSCI Europe Small Caps en hausse de 13 %. La France excelle, notamment les biotechs, dopée par des plans d'investissement massifs en Allemagne. Un véritable retournement de marché.

Après une période chahutée par divers événements mondiaux, les petites valeurs européennes connaissent un regain d’intérêt spectaculaire. Un afflux significatif de capitaux propulse certaines d’entre elles vers de nouveaux sommets. L’indice MSCI Europe Small Caps, référence des petites capitalisations européennes, a ainsi bondi de 13 % depuis le début de l’année, égalant les performances des grandes valeurs européennes et américaines, et dépassant largement les petites valeurs outre-Atlantique (+10 % en dollars, mais -4 % en euros).

En France, le dynamisme est encore plus marqué. Le CAC Small a enregistré une progression impressionnante de 54 % depuis janvier, notamment grâce à l’essor des biotechs. Abivax en est un exemple frappant, sa valorisation ayant été multipliée par douze suite à des résultats cliniques prometteurs pour un traitement contre la rectocolite hémorragique. L’entreprise pèse désormais 5,5 milliards d’euros, éclipsant les plus grandes « small caps » qui tournent autour de 2,5 milliards d’euros.

Le déclencheur de ce retournement de situation peut être attribué aux annonces faites en mars par Friedrich Merz concernant deux plans massifs pour la défense et les infrastructures allemandes, chacun s’élevant à 500 milliards d’euros. Ces plans ont rassuré les investisseurs, auparavant frileux face à la récession allemande, et désireux de diversifier leurs portefeuilles au-delà des « sept magnifiques » qui dominent les marchés américains. Les PME, moins exposées aux barrières douanières, sont perçues comme une alternative stratégique.

Cet engouement se traduit concrètement par un afflux de près de 3 milliards d’euros vers les ETF dédiés aux PME allemandes. Les fonds spécialisés sur les small caps européennes ont, quant à eux, collecté 643 millions d’euros à fin septembre, dont 409 millions via les ETF, marquant un véritable renversement après trois années de retraits massifs. Cette tendance positive est confirmée par les professionnels du secteur, qui observent un regain d’activité pour les introductions en Bourse en France.