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Les auto-écoles appellent à la grève nationale ce lundi 29 septembre pour dénoncer les délais d'attente excessifs à l'examen du permis de conduire, dus au manque d'inspecteurs.

Les auto-écoles traditionnelles appellent à une grève nationale ce lundi 29 septembre pour dénoncer le manque criant de places à l’examen du permis de conduire. Cette pénurie contraint des milliers d’élèves à patienter des mois, engendrant des coûts supplémentaires et des risques pour leur sécurité. Le mouvement, qui devrait rassembler de nombreuses écoles de conduite, prévoit une convergence de véhicules place de la République à Paris, similaire à la mobilisation de 2019. Les organisations professionnelles réclament une audience à Matignon pour exposer leurs revendications.

La situation actuelle, qualifiée de « goulot d’étranglement » par les professionnels, est principalement due à un nombre insuffisant d’inspecteurs. Pour près de 1,4 million de candidats en 2023, la France ne compte pas plus de 1 500 inspecteurs. Malgré la création annoncée de 150 à 200 postes supplémentaires d’ici 2025, les syndicats estiment que ces mesures sont loin de compenser l’augmentation constante du nombre de candidats. Cette hausse est notamment alimentée par la possibilité de passer le permis dès 17 ans et le financement via le Compte Personnel de Formation (CPF).

Les délais d’attente peuvent atteindre jusqu’à huit mois dans certaines grandes villes. En conséquence, de nombreux élèves doivent reprendre des heures de conduite facturées entre 50 et 60 euros, alourdissant le coût total du permis, déjà estimé à 1 800 euros en moyenne dans les auto-écoles traditionnelles. Face à ces difficultés, certains prennent des risques en conduisant illégalement ou en ayant recours à de faux moniteurs.

Pour résoudre cette crise, plusieurs pistes sont avancées par les professionnels. Certaines organisations suggèrent de passer de 20 à 28 heures de conduite obligatoires avant l’examen pour améliorer le taux de réussite, qui stagne autour de 50 %. D’autres proposent un système de « rattrapage » pour les élèves ayant échoué de peu, ou encore l’abaissement de l’âge de la conduite accompagnée à 14 ans, une mesure qui a prouvé son efficacité en termes de réussite et de réduction des heures de formation.