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Les auto-écoles dénoncent l'insuffisance des 80 000 places supplémentaires annoncées pour le permis de conduire, jugeant les mesures du gouvernement inadéquates face aux délais d'attente prolongés. Une mobilisation est prévue en septembre. [12]

Les 80 000 places supplémentaires à l’examen pratique du permis de conduire, annoncées par le ministère de l’Intérieur, sont jugées « improbables et largement insuffisantes » par les auto-écoles. Ces professionnels dénoncent des délais d’attente devenus intolérables, affectant particulièrement les jeunes désireux de trouver un emploi ou de gagner en autonomie.

Après une rencontre avec les représentants du secteur, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a promis l’ouverture de 80 000 places d’ici la fin de l’année 2025. Le gouvernement prévoit également le recrutement de 108 inspecteurs, dont une partie devrait être opérationnelle dès septembre, ainsi que la mobilisation d’inspecteurs à la retraite. Dix postes supplémentaires sont envisagés pour le budget 2026.

Cependant, les auto-écoles estiment que ce dispositif, déjà en place, ne pourra être étendu efficacement. Patrice Bessone, représentant des auto-écoles à la fédération Mobilians, a exprimé son mécontentement, déclarant que « l’on se moque des jeunes » et annonçant une mobilisation à Paris en septembre. Les professionnels du secteur réclament un besoin de 200 inspecteurs supplémentaires pour réduire le délai moyen de quatre-vingts jours entre l’obtention du code de la route et l’examen pratique.

Edouard Rudolf, fondateur d’En Voiture Simone, a salué l’attention portée au sujet mais a souligné que les mesures ne sont « pas à la hauteur de l’enjeu ». Il appelle à un « vrai choc d’offre » et une ambition politique forte. Le gouvernement a réaffirmé son engagement à ne pas augmenter le prix du permis, ni à baisser le niveau d’exigence ou dégrader la sécurité routière.

À moyen terme, une mission parlementaire sera lancée dès septembre 2025 pour étudier des mesures visant à améliorer le taux de réussite à l’examen, actuellement de 59 % au premier passage, facteur contribuant à l’engorgement du système.