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Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a réussi à freiner l'essor de Podemos grâce à un soutien à la Palestine et une politique sociale, un modèle pour le PS français.

En Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a réussi à contenir l’influence du parti de gauche radicale Podemos, notamment grâce à son soutien affirmé à la cause palestinienne et à une politique axée sur la justice sociale. Cette stratégie suscite l’intérêt du Parti Socialiste (PS) en France, qui y voit un modèle potentiel face à l’ambition de La France Insoumise (LFI).

Il y a une décennie, Podemos, issu du mouvement des « indignés » de 2011, avait créé une « vague violette » en Espagne, remportant d’importantes villes comme Madrid, Barcelone ou Valence et s’imposant comme une force politique majeure. Toutefois, cette percée fut de courte durée, Podemos n’étant aujourd’hui plus au pouvoir dans ces métropoles.

Le « sorpasso », c’est-à-dire le dépassement de la gauche sociale-démocrate par la gauche radicale, n’a jamais eu lieu en Espagne. Malgré les espoirs de Podemos en 2016 de s’imposer comme la première force de gauche, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) a su résister. Après des élections en novembre 2019, Podemos a finalement formé un gouvernement de coalition avec le PSOE, obtenant des ministères et une influence sur les décisions politiques, tout en voyant son soutien électoral décliner.

Le déclin de Podemos est attribué à divers facteurs, dont des conflits internes et une perte de singularité politique après s’être intégré au système. Pedro Sánchez, quant à lui, a su maintenir son positionnement, notamment en se distinguant par son soutien à la Palestine, une position à contre-courant de celle de nombreux pays européens. Cette orientation, couplée à des mesures sociales audacieuses, a contribué à freiner l’ascension de Podemos et à consolider la position du PSOE.