
La mairie de Paris a annoncé un plan d’actions pour lutter contre les violences sexuelles sur mineurs, après la suspension de 52 animateurs périscolaires au cours des trois dernières années. Ces suspensions font suite à des signalements de faits à caractère sexuel sur des élèves de maternelle et de primaire, un bilan jugé particulièrement alarmant par la municipalité.
Ce plan intervient alors que le sujet des violences sur mineurs prend de l’ampleur. En avril dernier, deux animateurs d’une école maternelle du 11e arrondissement avaient été suspendus pour des faits similaires. Si l’un a bénéficié d’un classement sans suite, l’autre sera jugé en novembre pour agressions sexuelles sur cinq mineurs de moins de 15 ans et une collègue.
La Ville de Paris, qui a suspendu 88 animateurs depuis 2023, dont 52 pour des faits à caractère sexuel, insiste sur l’importance de ce plan pour mieux protéger les enfants. Il vise à renforcer les dispositifs existants et à mieux repérer les violences, en mettant l’accent sur la prévention et la gestion des situations sensibles.
Parmi les mesures phares, la mairie prévoit la mise en place d’une formation obligatoire de deux jours pour les 3 000 animateurs vacataires recrutés chaque année, avant toute prise de poste. Cette formation sera déterminante pour l’embauche et inclura des simulations de situations à risque afin d’apprendre à détecter les « signaux faibles ». Le plan, qui sera présenté au Conseil de Paris, inclut également la création d’un poste de Défenseur des enfants dans les établissements pour recueillir les signalements et la mise en place d’une commission collégiale d’instruction. Ces actions soulignent la volonté de la capitale de lutter activement contre ce fléau.








