
Dimanche 21 septembre 2025, à Paris, une manifestation d’environ 2 300 personnes, incluant des figures des partis socialiste (PS), communiste français (PCF) et écologiste, a souligné qu’une simple reconnaissance de l’État de Palestine par la France ne suffirait pas à mettre fin au « génocide » en cours à Gaza. Le cortège a défilé de la place de la République à la place de la Nation, brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes « Save Gaza » ou « Sanctions pour Israël ».
Fabien Roussel, dirigeant du PCF, a déclaré que « la reconnaissance de l’Etat de Palestine ne suffira pas à faire céder le gouvernement de Benyamin Nétanyahou ». Il a appelé à des sanctions économiques contre Israël et à la libération des otages israéliens ainsi que des prisonniers politiques palestiniens, comme Marwan Barghouti.
De son côté, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a qualifié les événements à Gaza de « génocide en cours », et a fait face à des polémiques pour avoir proposé que les mairies hissent le drapeau palestinien. Il a accusé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de ne « pas avoir digéré » la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître la Palestine. Il a affirmé le soutien du PS à cette « décision historique ». Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, s’est réjouie que la reconnaissance de la Palestine soit devenue « un sujet majoritaire culturellement dans notre pays » et a dénoncé les polémiques « indécentes » autour de cette question.
Alors que certaines mairies, comme celle de Malakoff, ont maintenu leur drapeau palestinien malgré les décisions de justice, d’autres ont montré des approches divergentes. À Paris, la Tour Eiffel a affiché les drapeaux palestinien et israélien, encadrant une colombe, symbolisant l’engagement de la capitale pour la paix et la solution à deux États, comme l’a précisé la maire Anne Hidalgo sur Bluesky. La France doit officiellement reconnaître l’État de Palestine le lundi 22 septembre à l’ONU.