
Le rappeur américain Sean Combs, plus connu sous le nom de P. Diddy, a été condamné le vendredi 3 octobre à New York à une peine de quatre ans et deux mois de prison ferme par le tribunal pénal de Manhattan. Cette décision fait suite à un procès très médiatisé pour violences sexuelles. Le juge Arun Subramanian a qualifié les faits de « graves infractions ayant causé un tort irréparable à deux femmes », soulignant que leurs effets perdurent encore aujourd’hui.
Outre la peine de prison, l’ancien magnat du hip-hop, âgé de 55 ans, devra s’acquitter d’une amende de 500 000 dollars (environ 425 000 euros). Le tribunal n’a pas eu l’assurance que P. Diddy ne récidiverait pas en cas de libération. Avant le prononcé de la sentence, le rappeur a de nouveau exprimé ses excuses à ses victimes, décrivant son comportement comme « répugnant, honteux et maladif », attribuant ses actes à une maladie liée à la drogue et à une perte de contrôle.
Lors de l’audience de jugement, qui a duré six heures, plusieurs membres de sa famille, dont certains de ses sept enfants, ont témoigné en faveur de sa clémence, assurant que le rappeur avait changé. Toutefois, la procureure Christy Slavik a contesté la sincérité de ses remords, les qualifiant de « stratégie de procès » et insistant sur la nécessité de « responsabilité et de justice » pour les victimes. Le parquet avait requis une peine d’au moins onze ans de prison, soulignant la gravité des faits et l’absence de repentir de P. Diddy.
En juillet, P. Diddy avait été reconnu coupable de transport de personnes à des fins de prostitution, une infraction passible de vingt ans de prison selon la loi américaine. Néanmoins, il avait été acquitté des accusations plus graves de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, qui auraient pu lui valoir la prison à perpétuité. Parmi les victimes, la chanteuse Cassie (Casandra Ventura), son ex-petite amie de 2007 à 2018, avait demandé au juge de considérer « les nombreuses vies que Sean Combs a bouleversées », décrivant des cauchemars et des flash-backs quotidiens.