Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a lancé un avertissement sévère à l’Union européenne, soulignant la nécessité de se préparer à une guerre d’une ampleur inédite. Lors d’un discours prononcé à Berlin le 11 décembre, Rutte a déclaré sans ambages : «Nous sommes la prochaine cible de la Russie, et nous sommes déjà en danger.» Il a insisté sur le fait que la Russie avait ramené la guerre en Europe et que la préparation devait être à la hauteur des conflits vécus par les générations précédentes.
Ces déclarations font écho aux préoccupations exprimées par d’autres responsables européens, dont le général Fabien Mandon en France, et surviennent alors que Vladimir Poutine a lui-même affirmé que son pays était «prêt pour la guerre» si les Européens le souhaitaient. Mark Rutte a appelé à une action immédiate pour défendre le mode de vie occidental, pointant du doigt l’intensification des efforts militaires russes en Ukraine et l’aide logistique cruciale apportée par la Chine, sans laquelle la Russie ne pourrait pas soutenir son effort de guerre.
Le dirigeant de l’OTAN a également mis en garde contre un «risque considérablement accru d’une attaque armée» si la Russie parvenait à ses fins en Ukraine. Il estime que, compte tenu de son économie axée sur la guerre, la Russie pourrait être en mesure d’utiliser la force militaire contre l’OTAN d’ici cinq ans. Rutte a cité les «violations flagrantes de l’espace aérien» et les «sabotages» russes visant des infrastructures critiques, l’industrie de défense, les installations militaires et même des objectifs civils en Europe.
Face à ces provocations, la réponse de l’OTAN a été «calme, décisive et proportionnée», mais une nouvelle escalade et une confrontation accrue sont à prévoir. Mark Rutte a conclu en exhortant les Européens à envisager les conséquences dévastatrices d’un tel conflit – destruction, mobilisation massive, millions de déplacés et souffrances extrêmes – tout en soulignant que cette tragédie peut être évitée si les engagements sont tenus.
