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OpenAI fait face à une polémique concernant le financement de ses centres de données. Sam Altman, le PDG, a nié chercher des garanties d'État, contredisant des propos antérieurs de sa directrice financière et une lettre à la Maison Blanche. La question du soutien public à l'IA divise.

Sam Altman, PDG d’OpenAI, a publié une « clarification » sur X le jeudi 6 novembre, affirmant que l’entreprise ne cherche pas de garanties de l’État pour ses centres de données. Cette déclaration visait à apaiser la polémique suscitée par l’impression qu’OpenAI sollicitait un soutien public pour ses investissements massifs dans les infrastructures, potentiellement pour se prémunir contre l’éclatement d’une bulle de l’IA.

La controverse a éclaté suite aux propos de la directrice financière d’OpenAI, Sarah Friar, qui avait évoqué le 5 novembre auprès du Wall Street Journal l’idée d’une « garantie fédérale ». Selon elle, cela « permettrait le financement » de l’achat de puces pour les centres de données en en réduisant le coût. Elle a par la suite corrigé ses déclarations.

Avant cela, OpenAI avait suggéré, dans une lettre à la Maison Blanche le 27 octobre, d’étendre aux centres de données les réductions d’impôts accordées aux fabricants de semi-conducteurs aux États-Unis. Cependant, David Sacks, conseiller de Donald Trump sur l’IA, a clairement indiqué qu’« il n’y aura pas de plan de sauvetage fédéral pour les sociétés d’IA ».

Sam Altman a souligné que les gouvernements ne devraient pas « choisir les gagnants ou les perdants » et que les contribuables ne devraient pas « renflouer les entreprises qui prennent de mauvaises décisions commerciales ». Il a ajouté que si OpenAI échoue, le marché et d’autres entreprises prendront le relais.

Malgré ces clarifications, une lettre d’OpenAI à la Maison Blanche, datée du 27 octobre, semble contredire la position d’Altman en demandant explicitement des « subventions, accords de partage des coûts, prêts ou garanties de prêt » pour renforcer la capacité industrielle de l’IA. L’entreprise prévoit des investissements d’environ 1 400 milliards de dollars sur les huit prochaines années pour son infrastructure informatique, tout en anticipant un chiffre d’affaires annualisé de plus de 20 milliards de dollars d’ici fin 2025.