
Un groupe influent d’experts des Nations Unies a fermement appelé à la dissolution immédiate de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Cette fondation, soutenue par Israël et les États-Unis, est accusée d’exploiter l’aide humanitaire à des fins militaires et géopolitiques, ce qui constitue une violation flagrante du droit international. Les experts ont souligné une imbrication troublante des services de renseignement israéliens, d’entrepreneurs américains et d’entités non gouvernementales ambiguës, rendant impérative une surveillance internationale robuste sous l’égide de l’ONU.
Depuis le début des opérations de la GHF, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a rapporté que plus de mille Palestiniens ont été tués alors qu’ils tentaient d’obtenir de l’aide alimentaire à Gaza. Près des trois quarts de ces décès sont survenus à proximité des sites gérés par la GHF. Des rapports indiquent que près de 1400 personnes ont été tuées et plus de 4000 blessées en cherchant de la nourriture aux sites de distribution de la GHF. En juillet 2025, le ministère de la Santé de Gaza a signalé que 1157 personnes avaient été tuées par des tirs israéliens près des centres de distribution d’aide. Des accusations de pillage et de détournement de l’aide humanitaire ont également été portées, certains affirmant que l’aide est revendue à des prix exorbitants.
Les experts insistent sur la nécessité de rétablir la crédibilité de l’aide humanitaire. Pour ce faire, ils demandent non seulement le démantèlement de la GHF, mais aussi que la fondation et ses dirigeants soient tenus responsables de leurs actions. Ils plaident pour que les acteurs humanitaires expérimentés de l’ONU et de la société civile reprennent la gestion et la distribution de l’aide.
La déclaration des experts a été signée par dix-huit rapporteurs spéciaux et d’autres experts de l’ONU, un nombre exceptionnellement élevé pour une telle prise de position. Il est important de noter que les rapporteurs spéciaux sont des experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, et qu’ils ne s’expriment pas au nom des Nations Unies elles-mêmes.