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L'Allemagne, le Royaume-Uni et la France menacent de réactiver les sanctions contre l'Iran si aucune solution diplomatique n'est trouvée sur le programme nucléaire d'ici fin août 2025.

L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France ont averti l’Iran qu’ils étaient prêts à réactiver les sanctions internationales si aucune solution diplomatique n’est trouvée concernant le programme nucléaire iranien d’ici la fin août 2025. Cette position a été exprimée dans une lettre conjointe adressée aux Nations Unies, confirmant ainsi des informations du Financial Times.

Les ministres des Affaires étrangères Johann Wadephul (Allemagne), Jean-Noël Barrot (France) et David Lammy (Royaume-Uni) ont souligné leur engagement en faveur d’une résolution négociée, mais ont affirmé être « prêts à déclencher le mécanisme » de rétablissement des sanctions si Téhéran ne saisit pas cette opportunité diplomatique. Cette démarche intervient deux mois après des frappes sur des sites nucléaires en Iran, qui avaient mis un frein aux négociations.

Téhéran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a qualifié d’« infondées » et d’« illégitimes » les menaces de sanctions. Cependant, les trois pays européens insistent sur leur droit légal d’utiliser les dispositions de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Iran a récemment suspendu une partie de sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), bien qu’un dialogue semble reprendre avec la visite d’un directeur général adjoint de l’agence à Téhéran.

L’accord de 2015, connu sous l’acronyme JCPOA, visait à limiter le programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions. Malgré le retrait unilatéral des États-Unis en 2018, les pays de l’E3 ont maintenu leur attachement à cet accord. Dans leur lettre, ils listent les manquements de l’Iran, notamment un stock d’uranium enrichi dépassant de plus de 40 fois la limite autorisée par le traité. Cette situation critique accentue la pression internationale sur Téhéran pour trouver une issue diplomatique.