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Les noyades sont en forte augmentation cet été 2025 en France, avec 193 décès recensés depuis le 1er juin, une hausse de 45% par rapport à 2024. Les fortes chaleurs expliquent en partie cette hausse dramatique, qui touche particulièrement les adolescents. Les champions olympiques appellent à un « plan piscine » pour renforcer la prévention.

L’été 2025 est marqué par une recrudescence inquiétante des noyades en France. Selon le bulletin de Santé publique France du 1er août, 702 noyades ont été recensées entre le 1er juin et le 23 juillet, dont 193 mortelles. Ce chiffre représente une augmentation de 45% par rapport à la même période en 2024, où 133 personnes avaient perdu la vie.

Cette hausse alarmante est principalement attribuée aux températures élevées qui ont poussé les populations vers les sites de baignade pour se rafraîchir. La période de canicule, du 19 juin au 6 juillet, a été particulièrement critique, avec 315 noyades enregistrées, dont 86 décès, soit une augmentation de 139% des noyades mortelles par rapport à 2024 sur cette même période. Environ la moitié des décès par noyade survient dans des cours d’eau ou plans d’eau, bien que la majorité des noyades mortelles chez les adultes se produisent en mer, et chez les moins de 18 ans en piscine privée.

Les adolescents sont particulièrement touchés par cette augmentation. La proportion de noyades suivies de décès chez les 13-17 ans a bondi de 13% en 2024 à 30% en 2025. Vingt-sept enfants et adolescents ont perdu la vie cette année, contre quinze l’année précédente. Les cours d’eau, souvent non surveillés, concentrent une part importante des décès chez les mineurs.

Face à ces chiffres, les champions olympiques de natation Florent Manaudou et Alain Bernard ont lancé un appel pour un « plan piscine » dans une tribune publiée le 2 août. Ils soulignent la nécessité de rénover les infrastructures vieillissantes et de renforcer l’apprentissage de la natation, notamment chez les jeunes. Une enquête du Snep-FSU de juin 2025 révèle que près de 15% des établissements scolaires n’ont pas accès à une piscine, impactant 500 000 élèves. Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de la prévention et du respect des interdictions de baignade, surtout sur les sites non surveillés.