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Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a présenté l'accord de Bougival sur un futur « État de la Nouvelle-Calédonie », soulignant qu'il n'est pas définitif. Les discussions continuent.

À Nouméa, la conférence de presse des représentants du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a révélé une atmosphère tendue, marquée par la présence de policiers en civil et des visages marqués à la tribune. Les annonces ne furent pas triomphales pour la délégation ayant négocié à Bougival un accord sur un futur « État de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution française. Cet exercice s’est davantage apparenté à un déminage qu’à une démarche pédagogique, alors que les différentes instances des partis indépendantistes s’apprêtent à se réunir dans les jours à venir.

Emmanuel Tjibaou, chef de la délégation et président de l’Union calédonienne (UC), a précisé : « Nous avions mandat pour faire avancer les négociations et revenir avec des accords de principe ». Il a souligné que les discussions sont toujours en cours. M. Tjibaou a insisté sur le fait que le texte de Bougival, signé par les formations politiques et le ministre des Outre-mer Manuel Valls, n’est « pas un accord définitif ». Il a rappelé les propos du ministre d’État, selon lesquels le texte serait « ramené au pays, amendé, corrigé, validé par les experts, et c’est cela qui fera l’objet de l’accord définitif ».

Cette phase de pourparlers met en lumière la complexité et la sensibilité des enjeux politiques en Nouvelle-Calédonie. Les leaders indépendantistes doivent désormais présenter ce texte à leurs bases respectives, un processus qui s’annonce délicat. La prudence est de mise, et chaque mot compte dans cette étape cruciale pour l’avenir institutionnel de l’archipel. L’objectif est de trouver un consensus qui réponde aux aspirations de toutes les parties prenantes, tout en respectant le cadre constitutionnel français.