
À Sloviansk et Kramatorsk, dans le Donbass, la période des fêtes de fin d’année est empreinte d’une atmosphère particulière, à quelques kilomètres seulement de la ligne de front. Malgré les frappes incessantes et les coupures d’électricité qui plongent régulièrement les villes dans l’obscurité, les habitants s’efforcent de maintenir la magie de Noël. Dans le centre de Sloviansk, éclairé çà et là par des générateurs, des familles se rassemblent autour de sapins scintillants et de décorations lumineuses, offrant aux enfants des moments de joie et d’insouciance.
Les attaques russes, qui ciblent notamment les infrastructures énergétiques, ne parviennent pas à briser l’esprit de fête des Ukrainiens. Des lueurs rougeoyantes déchirant l’horizon, signe de nouvelles frappes aériennes, font désormais partie du quotidien. Pourtant, des couples comme Andriy et Marina posent devant des décors de Noël, déterminés à célébrer malgré tout.
Depuis l’invasion, l’Ukraine a d’ailleurs pris la décision de célébrer Noël le 25 décembre, s’alignant sur le calendrier occidental, en signe de rupture avec les traditions russes orthodoxes du 7 janvier. Cette initiative, officialisée par le président Volodymyr Zelensky en 2023, s’inscrit dans un mouvement plus large de distanciation culturelle et religieuse vis-à-vis de Moscou.
Malgré les défis et l’incertitude d’une guerre qui dure depuis plusieurs années, les habitants du Donbass s’accrochent à leurs traditions. Des ONG locales distribuent des cadeaux aux enfants, et les moments festifs sont perçus comme essentiels pour renforcer l’unité et la résilience face à l’adversité. Le contraste est saisissant entre la réalité du conflit et la détermination à faire briller une lueur d’espoir pour l’avenir.






