
Au moins 150 membres d’un groupe criminel ont été tués lors d’une embuscade tendue par des soldats nigérians le mercredi 9 juillet, dans l’État de Kebbi, au nord-ouest du pays. Un responsable politique local, Husaini Bena, administrateur du district de Danko-Wasagu, a confirmé cette information jeudi. L’opération militaire, qui a duré deux heures, a mobilisé des troupes au sol et des avions de chasse, ciblant un important convoi de membres armés qui traversait des villages de l’État de Kebbi.
La fusillade a forcé les bandits à battre en retraite, moment où les avions de chasse les ont bombardés alors qu’ils fuyaient, a précisé M. Bena. AbdulRahman Zagga, directeur de la sécurité auprès du gouverneur local, a corroboré l’incident, indiquant que les troupes régulières ont affronté environ 400 membres du groupe armé, entraînant l’élimination d’un grand nombre d’entre eux, sans toutefois fournir de bilan précis.
Ces dernières années, des gangs lourdement armés ont intensifié leurs attaques dans les zones rurales du nord-ouest et du centre du Nigeria, des régions où la présence de l’État est faible. Ces groupes criminels se livrent à des pillages de villages, des meurtres d’habitants et des enlèvements contre rançon.
Dimanche dernier, un groupe armé a attaqué un village dans l’État de Plateau (centre), tuant au moins quarante membres d’un groupe d’autodéfense lors de l’assaut et des affrontements qui ont suivi, selon l’Agence France-Presse (AFP), citant la Croix-Rouge et des habitants. L’insécurité croissante dans le nord-ouest du Nigeria, due à la combinaison de tensions ethniques et religieuses et de l’action des bandits, a déplacé des milliers de personnes et continue de poser un défi majeur pour la stabilité de la région.