
Un incident aérien grave a été évité de justesse le dimanche 21 septembre à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Peu après 23h30, un avion de la compagnie Nouvelair Tunisie, en phase d’atterrissage, a frôlé un avion d’easyJet qui se trouvait déjà sur la même piste. L’avion de Nouvelair a dû remettre les gaz en urgence pour éviter la collision, selon le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA).
Le BEA a qualifié cet événement d’« incident grave », soulignant que l’avion de Nouvelair n’était pas censé atterrir sur cette piste. Le ministre des Transports démissionnaire, Philippe Tabarot, a réagi sur X (anciennement Twitter), confirmant qu’une collision entre les deux Airbus A320 avait été évitée de peu.
Des passagers du vol easyJet ont témoigné de la frayeur vécue à bord. L’un d’eux a raconté à Var Matin avoir entendu « un énorme bruit » et ressenti de « fortes vibrations », l’avion de Nouvelair étant passé à environ trois mètres au-dessus de leur appareil. Le commandant de bord d’easyJet, visiblement très choqué, a même annulé le vol, ne se sentant pas en état de repartir.
Une enquête a été ouverte par le procureur de Nice pour « mise en danger de la vie d’autrui », et le BEA a dépêché une équipe d’enquêteurs sur place. Les boîtes noires des deux avions, deux Airbus A320, ont été saisies dès dimanche soir pour être exploitées. Les témoignages des équipages et du contrôle aérien seront également recueillis afin de déterminer les circonstances exactes de cet incident, dans des conditions météorologiques qui semblaient compliquées par un épais brouillard et de fortes pluies.