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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou entretient des relations conflictuelles avec la presse traditionnelle, notamment Haaretz, qu'il accuse d'être de gauche. Accusé de corruption et de tentative d'influence médiatique, il s'appuie sur les réseaux sociaux. Son soutien a fluctué suite à la guerre de Gaza et aux négociations sur les otages.

Depuis de nombreuses années, les rapports entre Benyamin Netanyahou et les médias, à l’exception de ceux qui lui sont favorables, sont particulièrement tendus. Le Premier ministre israélien a régulièrement ciblé les médias traditionnels, les qualifiant de « de gauche ». La division en Israël ne se limite plus à la question palestinienne, mais s’étend à une fracture entre les partisans et les opposants à Netanyahou, apparue dans les années 2000.

Benyamin Netanyahou exprime une forte aversion pour les chaînes 11, 12, 13, et surtout pour le quotidien Haaretz. Des accusations de tentative de manipulation de médias comme Yediot Aharonot et le site Walla font partie des procès en cours contre lui, notamment des chefs d’accusation de fraude, d’abus de confiance et de corruption. Le gouvernement de Netanyahou a même cherché à punir Haaretz en le privant de ressources de communication publique, une décision dénoncée par Reporters sans frontières comme une atteinte à l’indépendance des médias.

Maître des réseaux sociaux de longue date, Netanyahou s’appuie sur le bloc d’extrême droite. L’opposition à Netanyahou a d’abord émergé avec les affaires de corruption et la « réforme judiciaire » qu’il a proposée après les élections de novembre 2022. Cette réforme vise à renforcer le pouvoir de l’exécutif au détriment du système judiciaire.

Après octobre 2023, la perception de Netanyahou en tant que chef de guerre a évolué. Si l’offensive contre Gaza a initialement été largement approuvée, l’opinion publique israélienne s’est ensuite montrée de plus en plus préoccupée par le sort des otages. Des médias comme Haaretz ont critiqué Netanyahou, l’accusant de saboter les négociations pour la libération des otages afin de maintenir son gouvernement. Bien que l’attaque contre l’Iran ait un temps renforcé sa popularité, l’opinion publique israélienne reste volatile, notamment en raison de l’absence d’accord sur les otages restants.