
Dès le 1er janvier 2026, les candidats à la naturalisation française, ainsi que les étrangers sollicitant une carte de résident ou une carte de séjour pluriannuelle, devront se soumettre à un nouvel « examen civique ». Cet examen, d’une durée maximale de quarante-cinq minutes, prendra la forme d’un questionnaire à choix multiples (QCM) comprenant quarante questions visant à évaluer les connaissances en histoire, culture et société françaises. Pour réussir cette épreuve, il sera nécessaire d’obtenir un score d’au moins 80 % de bonnes réponses, soit 32 questions sur 40.
Les détails de ce QCM ont été officialisés par un arrêté signé le vendredi 10 octobre, puis publié au Journal officiel le 12 octobre. Ce texte, signé par l’ancien ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, juste avant son départ du gouvernement, parachève un ensemble de mesures législatives initiées par son prédécesseur, Gérald Darmanin, dès la rentrée 2022. Bruno Retailleau a occupé le poste de ministre de l’Intérieur du 21 septembre 2024 au 12 octobre 2025.
Ces dispositions s’inscrivent dans le cadre de la loi sur l’immigration, adoptée dans des conditions difficiles par le Parlement fin 2023, avec le soutien du Rassemblement national, et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel. Promulguée en janvier 2024, cette loi controversée avait d’abord créé des tensions au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne. Le nouvel examen civique est structuré autour de cinq thématiques : les principes et valeurs de la République, les droits et devoirs, l’histoire, la géographie et la culture, le système institutionnel et politique, et la vie dans la société française. Il comprendra notamment des questions sur l’article premier de la Constitution, la laïcité, l’État de droit, le rôle des pouvoirs publics, et des connaissances géographiques et historiques de la France.