
La nomination de Najat Vallaud-Belkacem comme conseillère maître à la Cour des comptes a déclenché une vague de réactions, notamment du Rassemblement National (RN). Pierre Moscovici, président de l’institution, a fermement défendu cette procédure, la qualifiant de « parfaitement objective et collective » et se disant « choqué » par les critiques. Il a souligné que l’ancienne ministre est arrivée par un processus de recrutement professionnel rigoureux, sans aucune intervention de sa part.
Cette officialisation, survenue mercredi en Conseil des ministres, a relancé les spéculations suite à un article du Canard enchaîné. Le journal suggérait un accord entre le Premier ministre François Bayrou et Pierre Moscovici : la nomination de Najat Vallaud-Belkacem contre l’assurance que son mari, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, n’initierait pas de censure du gouvernement sur le Budget à l’automne.
Najat Vallaud-Belkacem a vivement réagi sur X, dénonçant une « blague » et affirmant avoir accédé à ce poste par la voie d’un concours. Jean-Philippe Tanguy, député RN, a menacé de saisir le Conseil d’État, dénonçant une « République des copines et des coquins ».
Pierre Moscovici a précisé que sur 150 candidats et 28 dossiers auditionnés pour cinq postes de conseiller maître, Najat Vallaud-Belkacem a été retenue par une commission d’intégration composée de six membres indépendants. Il a ajouté s’être « déporté par éthique » lors de la délibération, connaissant l’ancienne ministre. Il a conclu en lui souhaitant la bienvenue à la Cour des comptes, l’invitant à faire ses preuves.