Paris-Helene-Boucher-protest
Le mouvement « Bloquons tout » a généré des tensions et des blocages en France le 10 septembre 2025, notamment devant le lycée Hélène-Boucher à Paris. Les syndicats sont divisés sur cette mobilisation, certains préférant la journée du 18 septembre.

Le mouvement « Bloquons tout » a marqué la journée du mercredi 10 septembre 2025 en France, générant des blocages et des affrontements, notamment devant le lycée Hélène-Boucher à Paris où des lycéens et des syndicalistes ont été impliqués dans des heurts avec les forces de l’ordre. Des fumigènes et des poubelles ont été lancés, entraînant l’usage de gaz lacrymogènes par la police pour disperser la foule. Des blocages ont également eu lieu devant d’autres lycées parisiens comme Claude-Monet, Lavoisier et Montaigne. En région parisienne, 65 interpellations avaient déjà été recensées à la mi-journée par la préfecture de police.

Ce mouvement, né sur les réseaux sociaux, a bénéficié du soutien de plusieurs syndicats souhaitant exprimer la colère sociale et obtenir un changement de politique. Cependant, cette stratégie ne fait pas l’unanimité parmi toutes les organisations de salariés, beaucoup préférant se tenir à distance d’une initiative dont les méthodes et les revendications ne leur conviennent pas. Ces syndicats se concentrent sur une autre journée de mobilisation, prévue le 18 septembre 2025, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales représentatives.

Parmi les syndicats ayant participé au mouvement du 10 septembre, Solidaires s’est montré particulièrement déterminé. Murielle Guilbert, co-déléguée générale de Solidaires, a souligné l’importance de cette journée, affirmant qu’elle était « primordiale » pour engager un rapport de force et éviter les échecs passés, comme celui de la réforme des retraites. La CGT, quant à elle, a également appelé à la grève dans la fonction publique pour les 10 et 18 septembre, bien que les syndicats soient divisés sur le soutien au mouvement « Bloquons tout » pour la première date.

Le mouvement « Bloquons tout » vise à contester les mesures d’austérité budgétaire du gouvernement, avec des revendications hétérogènes allant de la démission du gouvernement à une plus grande justice fiscale. La journée du 10 septembre a vu des perturbations majeures dans les transports, notamment à la SNCF et à la RATP, ainsi que des blocages sur les routes et dans les aéroports. Le ministère de l’Intérieur a fait état de près de 300 interpellations au niveau national à la mi-journée, dont 171 à Paris.