
La France s’apprête à vivre une journée de forte contestation sociale le 10 septembre. Malgré l’incertitude planant sur le gouvernement Bayrou, les appels à « tout bloquer » se multiplient, relayés par des syndicats, des partis de gauche et une large partie des citoyens exprimant leur colère sur les réseaux sociaux. Ce mouvement, né d’un sentiment de ras-le-bol général et récupéré politiquement, vise à protester contre les mesures budgétaires et l’austérité. Les autorités anticipent des perturbations majeures à l’échelle nationale, avec un plan choc de la police pour gérer les débordements éventuels.
Les transports seront particulièrement impactés. À la SNCF, SUD-Rail et la CGT-Cheminots ont appelé à une grève massive, menaçant de paralyser le réseau ferroviaire. En Île-de-France, la RATP pourrait également être touchée, notamment par l’appel à la grève du syndicat La Base. Dans le secteur aérien, SUD Aérien et la CGT Air France appellent à la grève et au blocage des aéroports, promettant des retards et des annulations de vols. Ces mobilisations serviront également de prélude à une journée intersyndicale prévue le 18 septembre.
Au-delà des transports, la contestation s’étendra à d’autres secteurs clés. Les hôpitaux franciliens de l’AP-HP devraient connaître une grève, les syndicats CGT, FO, CFTC et UNSA protestant contre l’augmentation de la franchise médicale et les coupes budgétaires. Le commerce et les services seront également affectés, la CGT Commerce et Services ayant appelé à la grève. Les agents du fisc, par le biais de Solidaires Finances Publiques, se mobiliseront contre les suppressions de postes et réclameront un budget de justice fiscale. Même le monde agricole, avec la Confédération paysanne, rejoindra le mouvement pour dénoncer des conditions de vie indignes.
Le mouvement du 10 septembre ne se limitera pas aux grèves traditionnelles. Des blocages de gares, de routes et de raffineries sont évoqués, ainsi que des opérations de « péages gratuits » et de « courses gratuites ». Une « grève de la carte bancaire » est également appelée sur les réseaux sociaux, incitant les Français à retirer du liquide et à payer en espèces pour impacter les commissions bancaires. Enfin, l’Union syndicale lycéenne (USL) et des figures politiques comme Louis Boyard appellent au « blocus » des lycées et universités, anticipant une mobilisation étudiante et lycéenne d’ampleur.