
La pause parlementaire estivale offre un répit au gouvernement, mais les groupes de gauche affûtent déjà leurs armes. Faute de pouvoir déposer une motion de censure immédiate en réponse au plan d’économies de François Bayrou, attendu ce mardi, les partis d’opposition se préparent à une offensive dès la rentrée. Une députée socialiste a déjà prévenu : « Il se prépare à une belle censure à la rentrée ».
Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste, dénonce le manque de respect du Premier ministre envers l’Assemblée en ne présentant pas son budget en session, y voyant une preuve de sa crainte face à une motion de censure. Malgré leur indignation, les élus, actuellement en vacances, devront patienter avant de pouvoir riposter. Le plan de François Bayrou vise à réaliser 40 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026, avec des pistes incluant une « année blanche » pour certaines dépenses ou un gel de l’impôt sur le revenu.
La probabilité la plus forte est que la prochaine motion de censure soit déposée et débattue lors des discussions budgétaires de l’automne. En France, une motion de censure doit être signée par au moins un dixième des membres de l’Assemblée nationale et ne peut être votée que 48 heures après son dépôt. Pour qu’elle soit adoptée et entraîne la démission du gouvernement, elle doit recueillir la majorité absolue des voix des députés. Les socialistes, qui ont déjà déposé une motion de censure en juillet, devraient rediscuter avec François Bayrou, même si la conviction d’une issue favorable semble mince.