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La France enregistre son mois d'août le plus meurtrier sur les routes depuis 14 ans, avec 341 décès. La vitesse, l'alcool et les stupéfiants sont les principales causes de cette hausse alarmante. Toutes les classes d'âge sont touchées, en particulier hors agglomération.

La Sécurité routière a enregistré une hausse alarmante de 18 % des accidents mortels en août 2025 en France métropolitaine, faisant de ce mois le plus meurtrier observé depuis 14 ans. Au total, 341 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’Hexagone, contre 290 en août 2024, soit 51 décès supplémentaires. Cette augmentation s’inscrit dans une tendance « inquiétante » avec une hausse de 4 % des décès sur la route depuis le début de l’année 2025 par rapport aux huit premiers mois de 2024.

Malgré une légère baisse de 3 % du nombre d’accidents corporels enregistrés en août 2025 (4 006) par rapport à l’année précédente, la gravité de ces accidents est en hausse. La Sécurité routière rappelle que 92 % des accidents mortels en 2024 étaient liés à un facteur humain. Les principaux comportements dangereux identifiés par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) en 2024 sont la vitesse excessive (33 %), la consommation d’alcool (25 %), la consommation de stupéfiants (20 %) et l’inattention au volant, notamment l’usage du smartphone (14 %).

La hausse de la mortalité en août 2025 a particulièrement touché les automobilistes (163 tués, +53), les piétons (33 décès, +8) et les cyclistes (28 morts, +2). Toutes les classes d’âge sont concernées, avec une augmentation notable chez les moins de 18 ans (+20 décès), les plus de 65 ans (+19) et les 18-24 ans (+11). Les accidents mortels sont majoritairement survenus sur les routes situées en dehors des agglomérations, avec 31 décès supplémentaires. La Sécurité routière souligne que ce sont sur ces axes que les vitesses sont souvent les plus importantes. Les autoroutes ont également enregistré une hausse de 10 tués.

Sur les 12 derniers mois, la mortalité routière a légèrement augmenté de 1 %. Les utilisateurs d’Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPm) ont vu leur mortalité grimper de 69 %, bien que le nombre de décès reste faible (66 sur les 12 derniers mois). Les automobilistes sont aussi concernés par une légère hausse de 6 % de la mortalité sur cette période. En revanche, la mortalité des deux-roues motorisés et des piétons est en baisse.