
Le géant technologique Microsoft a annoncé la suppression de 10% de ses effectifs en France, ce qui représente environ 200 postes sur les quelque 2000 employés que compte la filiale française. Cette décision s’inscrit dans un plan de réduction de personnel mondial visant à « améliorer l’efficacité opérationnelle » et à aligner l’entreprise sur ses priorités stratégiques à long terme.
Ces suppressions d’emplois ne sont pas isolées. La firme cofondée par Bill Gates a déjà procédé à d’importantes vagues de licenciements à l’échelle mondiale, annonçant près de 9000 départs en juillet et 6000 en mai. Au total, ces ajustements représentent moins de 4% des effectifs mondiaux de Microsoft.
Un accord collectif de rupture conventionnelle a été signé avec les organisations syndicales représentatives en France. Ce dispositif sera mis en œuvre sur la base du volontariat dans les prochains mois, offrant des mesures d’accompagnement pour les collaborateurs concernés.
De nombreux observateurs établissent un lien direct entre cette restructuration et l’accélération du déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’entreprise. Microsoft est en effet l’un des leaders dans ce domaine, investissant massivement dans l’IA générative et les outils de productivité assistés par l’IA. Fin avril, Satya Nadella, directeur général de Microsoft, avait déjà révélé que 20 à 30% du code de programmation interne était désormais généré par l’IA.
Une étude de Microsoft, publiée en juillet 2025, a d’ailleurs mis en lumière l’impact de l’IA sur l’emploi, identifiant 40 métiers plus vulnérables, particulièrement ceux liés à la création de contenu et au langage. Bien que l’étude suggère que l’IA assistera les travailleurs plutôt que de les remplacer entièrement, elle souligne une transformation profonde des compétences requises.