
Au Mexique, le nombre de disparus dépasse les 120 000, auxquels s’ajoutent près de 75 000 corps non identifiés. Ce fléau, principalement lié au crime organisé, frappe durement le pays, en particulier l’État du Jalisco. Pour faire face à cette crise humanitaire, un nouveau centre médico-légal a récemment ouvert ses portes dans le Jalisco, offrant un espoir aux familles en quête de vérité.
Parmi ces familles, Maria Mendoza Reynoso incarne la douleur et la persévérance. Elle recherche son fils, Gustavo, disparu il y a trois mois. Ce jeune homme de 28 ans rendait visite à sa famille à Guadalajara, la troisième métropole du Mexique, lorsqu’il a subitement cessé de donner signe de vie. Maria a reçu une vidéo anonyme macabre montrant l’assassinat de son fils, suivie d’un message indiquant que son corps avait été jeté dans un ruisseau traversant l’agglomération.
Sur les rives nauséabondes de ce cours d’eau, des bénévoles comme Raúl Servin, 53 ans, sondent les eaux et les berges, armés de pelles et de pioches. Leur tâche est ardue et dangereuse. Raúl explique ne pas pouvoir s’immerger, la profondeur étant inconnue et le risque trop élevé. Ces recherches sont souvent les seuls recours pour les familles, qui se sentent abandonnées face à l’ampleur du drame et à la complexité des enquêtes.
Le nouveau centre médico-légal du Jalisco représente une avancée cruciale pour tenter d’identifier ces milliers de corps et de donner des réponses aux familles. C’est une lueur d’espoir pour celles et ceux qui luttent quotidiennement pour retrouver leurs proches disparus dans un pays où le crime organisé continue de semer la terreur et la désolation.