
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a réaffirmé, samedi 6 décembre, le soutien « immuable » de son pays à Israël lors de sa rencontre avec le président israélien, Isaac Herzog, à Jérusalem. Cette visite, la première du dirigeant allemand depuis son entrée en fonction, visait à approfondir les relations bilatérales après une période de tensions. En août, l’Allemagne avait décrété un embargo partiel sur les exportations d’armes vers Israël en réponse à l’intensification des bombardements sur Gaza, embargo levé fin novembre avec le cessez-le-feu.
Friedrich Merz a souligné que « Se tenir au côté de ce pays fait partie du noyau essentiel, immuable de la politique de la République fédérale d’Allemagne et le restera ». Il a reconnu les dilemmes posés par les actions de l’armée israélienne à Gaza, mais a affirmé qu’il n’y avait « fondamentalement aucune divergence » entre les deux pays, insistant sur le droit d’Israël à se défendre pour garantir son existence.
Le chancelier allemand doit rencontrer dimanche le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, pour discuter d’une deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza, dans le cadre du plan de paix proposé par le président américain, Donald Trump. Avant son arrivée en Israël, Merz s’est entretenu avec le président palestinien Mahmoud Abbas, l’exhortant à mettre en œuvre des réformes nécessaires et dénonçant « l’augmentation massive de la violence des colons [israéliens] contre les civils palestiniens » en Cisjordanie.
Lors d’une escale en Jordanie, Merz a également rencontré le roi Abdallah II, appelant à acheminer davantage d’aide humanitaire à Gaza et à ce que les combattants du Hamas déposent les armes. L’Allemagne, en raison de sa responsabilité historique dans la Shoah, est un soutien majeur d’Israël, bien que le ton de Berlin se soit durci ces derniers mois face à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza. Le chancelier visitera le mémorial de Yad Vashem dimanche.







