ship-sinking-yemen-attack
Cinq membres d'équipage d'un navire marchand coulé au large du Yémen ont été secourus. L'attaque, revendiquée par les Houthis, a fait trois morts et de nombreux disparus.

Cinq membres d’équipage d’un navire marchand coulé après une attaque au large du Yémen lundi ont été secourus. Malheureusement, trois marins ont péri dans cette attaque et au moins deux ont été blessés, dont un grièvement. Les opérations de recherche se poursuivent activement pour retrouver plus d’une douzaine de marins portés disparus.

Le vraquier Eternity-C, battant pavillon libérien, a subi des dommages considérables suite à cette attaque en Mer Rouge. Les assaillants non identifiés ont mené leur offensive du lundi au mardi. Les Houthis ont rapidement revendiqué la responsabilité de cette attaque meurtrière, ainsi que celle d’un autre cargo, le Magic-Seas, coulé dimanche mais dont l’équipage a été secouru.

Le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree, a déclaré que le navire Eternity-C était ciblé en raison de sa direction vers Eilat, en Israël. Il a également averti que toutes les entreprises commerçant avec les ports de la « Palestine occupée » verraient leurs navires et équipages pris pour cible. Selon lui, cette action vise à contraindre Israël à mettre fin à la guerre à Gaza. Les États-Unis et la société de sécurité britannique Ambrey ont également imputé l’attaque aux rebelles pro-iraniens, qualifiant celle de l’Eternity-C de « la plus violente » à ce jour.

La United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO) a confirmé le sauvetage de cinq membres d’équipage et la poursuite des recherches pour les autres. Parmi les 22 membres d’équipage du vraquier géré par une société grecque, 21 étaient des ressortissants philippins. L’Eternity-C a coulé au large du port de Hodeïda, contrôlé par les Houthis. Ces attaques perturbent gravement le commerce mondial, 12 % du trafic transitant par le golfe d’Aden.

L’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a exprimé une vive inquiétude face à cette escalade, insistant sur la nécessité de garantir la liberté de navigation en Mer Rouge. Il a également souligné les risques d’une crise régionale pour le Yémen, déjà fragilisé. En mai, les Houthis avaient déjà menacé de continuer à cibler les navires israéliens malgré une trêve avec les États-Unis. En riposte, Israël a bombardé des sites rebelles, notamment Hodeïda, et les Houthis ont répliqué par des tirs de missiles. Depuis fin 2023, ils multiplient les attaques de navires, qu’ils estiment liés à Israël ou aux États-Unis, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza.