
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), a réaffirmé avec force le 6 décembre devant la commission d’enquête parlementaire que son mouvement « n’acceptera jamais l’entrisme religieux ». Cette audition portait sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, un sujet délicat qui a mis LFI sous le feu des projecteurs. Mélenchon a insisté sur le fait que la « laïcité de l’État est fondatrice » pour son mouvement, tout en reconnaissant l’existence d’une « menace islamiste » qu’il faut distinguer de l’islam et du terrorisme.
Le fondateur de LFI a martelé que les travaux de la commission avaient déjà « innocenté » son mouvement. Il a notamment cité l’absence de preuves de liens entre LFI et les islamistes, évoquée par les responsables des services de renseignement auditionnés. Il a également fait référence aux auteurs du rapport sur l’entrisme des Frères musulmans, qui n’ont pas observé de stratégie d’islamisation « au niveau national » concernant les partis politiques.
Mélenchon a rejeté toute sympathie pour le régime iranien, affirmant que LFI est « opposé à tous les régimes théocratiques ». Concernant les accusations d’antisémitisme, il a balayé ces allégations avec agacement, rappelant son passé d’aide aux Juifs quittant l’URSS.
Devant la commission, Jean-Luc Mélenchon a défendu une vision de la laïcité « protectrice de la liberté du culte », garantie par la loi de 1905, insistant sur le fait que l’État est laïque, pas la rue, et que les adultes peuvent s’habiller comme ils l’entendent. Il a mis en garde contre la volonté de réglementer les pratiques religieuses et d’interdire le port du voile dans la rue.
Initialement, Mélenchon avait exprimé des réserves quant à cette commission, critiquant sa composition et le fait qu’elle visait implicitement LFI. La députée écologiste Marine Tondelier avait, quant à elle, accusé l’instance de « nourrir ce climat de suspicion permanente » à l’égard des citoyens en raison de leur religion.






