
Une jeune femme, victime de violences policières lors de la mobilisation du 18 septembre à Marseille, a officiellement déposé plainte ce mercredi 22 octobre. Son avocat, Maître Thomas Hugues, a confirmé l’information à l’AFP. La scène, qui avait été filmée et largement diffusée sur les réseaux sociaux, montrait cette étudiante d’une vingtaine d’années aux prises avec les forces de l’ordre. Elle a porté plainte contre X pour violences en réunion, ciblant des personnes dépositaires de l’autorité publique.
Suite aux événements, le parquet de Marseille avait rapidement ouvert une enquête pour « violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours, commises par une personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion ». Parallèlement, la direction interdépartementale de la police nationale avait déclenché une enquête interne afin de faire la lumière sur les circonstances exactes de cette intervention. Ces images, relayées par de nombreux médias et personnalités politiques de gauche, ont cumulé des dizaines de millions de vues sur les plateformes numériques.
L’incident s’est déroulé vers 7 heures du matin dans le quartier de la Joliette, où des manifestants tentaient de bloquer le siège de l’armateur CMA CGM. Selon son avocat, la jeune femme s’est retrouvée isolée, aspergée de gaz lacrymogène, avant d’être agressée. La vidéo montre clairement un policier lui asséner un coup de pied alors qu’elle était au sol, lui intimant de « Casse-toi ». Malgré sa réponse affolée, un autre agent la pousse, la faisant chuter à nouveau, avant qu’elle ne s’éloigne, visiblement terrorisée.
Cette journée du 18 septembre avait été marquée par des manifestations d’ampleur nationale, des centaines de milliers de personnes étant descendues dans les rues à l’appel des syndicats pour protester contre les choix budgétaires du gouvernement. L’affaire soulève de nouveau la question des pratiques de maintien de l’ordre et de la responsabilité des forces de police lors des rassemblements.