
Le narcotrafic à Marseille met en évidence les limites de l’approche gouvernementale. Le retour de deux ministres, une semaine après le meurtre de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-narcobanditisme Amine Kessaci, souligne un aveu d’échec. La cité phocéenne, autrefois présentée comme le « laboratoire » du macronisme, révèle désormais un tableau sombre. Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, a concédé que cet assassinat marque un « point de bascule », le qualifiant de « crime d’intimidation ».
Laurent Nuñez connaît bien le terrain, ayant été préfet de police des Bouches-du-Rhône entre 2015 et 2017. Il a été témoin des « règlements de comptes » entre trafiquants et des nombreuses « balles perdues ». Aujourd’hui, Gérald Darmanin affirme que « la menace est au moins équivalente à celle du terrorisme ».
Les critiques fusent concernant les stratégies de lutte contre le crime organisé. Des voix s’élèvent pour réclamer des actions plus concrètes, voire radicales, s’inspirant de modèles étrangers. Certains suggèrent d’observer les méthodes employées au Salvador pour endiguer le phénomène. L’idée serait d’adopter des solutions ayant prouvé leur efficacité plutôt que de se contenter de « beaux discours ou des promesses habituelles ».
La perception générale est que les approches précédentes, basées sur l’incantation et les discours, n’ont pas produit les résultats escomptés. Les experts et l’opinion publique s’interrogent sur la capacité de l’État à rétablir l’ordre face à des réseaux criminels de plus en plus puissants et organisés, défiant ouvertement l’autorité publique et menaçant la sécurité des citoyens. Le besoin de mesures fortes et d’un plan d’action véritablement efficace se fait sentir pour sortir de cette impasse.







