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Dix-sept personnes ont été lourdement condamnées à Agadir, écopant de peines allant jusqu'à quinze ans de prison pour des violences survenues en marge de la contestation sociale au Maroc.

La cour d’appel d’Agadir a prononcé des peines sévères, allant de trois à quinze ans de prison, à l’encontre de dix-sept personnes. Ces condamnations font suite à des violences survenues dans le sud du Maroc, en marge de la contestation sociale initiée par la jeunesse. Les chefs d’accusation incluent l’incendie volontaire de véhicules, la dégradation de biens publics et privés, et l’entrave à la voie publique par des barricades.

Selon les informations rapportées par la presse locale, notamment Le360, la Cour d’appel d’Agadir a rendu son verdict mardi. Trois des accusés ont été condamnés à quinze ans de prison ferme, un à douze ans, et neuf autres à dix ans de réclusion. Les peines restantes s’étendent de trois à cinq ans. Ces faits se sont déroulés spécifiquement à Aït Amira, une localité située près d’Agadir.

Ces incidents s’inscrivent dans un contexte de mobilisation du collectif de jeunes «GenZ 212», qui a organisé des rassemblements pacifiques du 27 septembre au 9 octobre à travers le Maroc. Le mouvement réclamait des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation, la fin de la corruption et le limogeage du gouvernement.

L’ONG Human Rights Watch a dénoncé une «répression violente des manifestations», affirmant qu’au moins 270 manifestants, dont 39 mineurs, ont été traduits en justice et restent détenus. Elle n’a pas précisé si ces individus étaient liés au collectif GenZ 212, qui s’est désolidarisé des violences. Les autorités avaient fait état de 409 personnes placées en garde à vue lors des heurts.

Ces condamnations interviennent après des événements marqués par des heurts et des actes de vandalisme, qui ont coûté la vie à trois personnes dans une ville proche d’Agadir. La sévérité des peines, totalisant 162 années de prison ferme pour les 17 accusés, reflète la fermeté des autorités judiciaires face aux troubles à l’ordre public et aux destructions.