Invitée récemment sur France 5, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a lancé un appel vibrant à toutes les citoyennes prénommées Marine en France. Son objectif : « réhabiliter » leur prénom, qu’elle estime avoir été « approprié » et dévalorisé par le Rassemblement national (RN) et son leader, Marine Le Pen. Selon elle, il est devenu difficile de porter ce prénom sans être immédiatement associé à la figure du parti d’extrême droite.
Marine Tondelier, née le 23 août 1986, est une figure montante de la gauche française, notamment depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. Son engagement contre le Rassemblement national est de longue date. Elle a défié Marine Le Pen à trois reprises lors des élections législatives dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, en 2012, 2017 et 2024, sans succès. En 2017, elle a également publié l’ouvrage intitulé Nouvelles du Front, un récit critiquant la gestion de sa ville natale par le Front National, devenu le Rassemblement national.
L’élue écologiste, également conseillère régionale des Hauts-de-France, estime que la stratégie de dédiabolisation du parti nationaliste a reposé sur l’effacement du nom « Le Pen » au profit du prénom « Marine », transformant ce dernier en une véritable « marque » politique. Elle se souvient que sa mère a choisi son prénom après avoir lu dans Paris Match que la fille de Michel Platini s’appelait Marine, et a dû faire face à des « blagues » après le succès de la chanson de Diam’s en 2005. Le prénom Marine est d’origine latine, dérivé de « marinus », signifiant « de la mer » ou « appartenant à la mer ».
Marine Tondelier encourage ainsi toutes les Marine de France à s’approprier de nouveau leur identité, rappelant avec fair-play que si Marine Le Pen se nomme en réalité Marion Anne Perrine Le Pen, elle a le droit de choisir son prénom d’usage. Tondelier, réélue secrétaire nationale des Écologistes en avril 2025, continue de défendre l’unité de la gauche et ses ambitions politiques, notamment pour l’élection présidentielle de 2027, comme détaillé dans son dernier livre Demain, si tout va bien.
