Contre toute attente, les marchés financiers mondiaux ont affiché une tendance haussière ce 7 août, malgré l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains impactant plusieurs grandes économies. Cet optimisme a été alimenté par l’espoir d’une désescalade en Ukraine et les anticipations d’une possible baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed).
La journée a été marquée par la mise en place de droits de douane allant de 15 % à 41 % par les États-Unis sur une dizaine d’économies. La Suisse, par exemple, subit un taux de 39 % mais n’envisage pas de mesures de rétorsion pour l’instant, préférant poursuivre les discussions. Malgré ces tensions commerciales, les marchés mondiaux ont globalement bien réagi.
En parallèle, l’annonce d’une rencontre prochaine entre Vladimir Poutine et Donald Trump a insufflé un vent d’optimisme, le Kremlin confirmant des discussions prévues « dans les prochains jours », avec les Émirats arabes unis comme lieu envisagé. Cette nouvelle a contribué à l’espoir d’une détente géopolitique.
Sur les marchés, le CAC 40 a progressé de 0,97 % pour atteindre 7 709,32 points, tandis que le SBF 120 a également augmenté de 0,97 % et le DAX de 1,11 %. Seul le FTSE 100 de Londres a clôturé en baisse de 0,69 %, influencé par la décision de la Banque d’Angleterre (BoE).
La Banque d’Angleterre a en effet abaissé son taux directeur d’un quart de point, le fixant à 4 %. Cette décision, prise à l’issue d’un vote serré, vise à soutenir une économie en difficulté et à faire face aux risques liés aux tarifs douaniers américains.
Du côté des valeurs, Accor a brillé, enregistrant la plus forte hausse du SBF 120 avec une progression de 5,36 % à 45 euros. Le groupe hôtelier a lancé une seconde tranche de rachat d’actions de 240 millions d’euros, après une première de 200 millions finalisée fin mai, ce qui a probablement soutenu son cours. À l’inverse, Viridien, spécialiste de l’exploration pétrolière et gazière, a chuté de 6,68 % à 49,32 euros, pénalisée par la baisse des cours du pétrole brut (le Brent passant de 72 à 66 euros).
Pour la journée de vendredi, l’agenda économique sera plus calme, avec la publication des chiffres du chômage en France pour le deuxième trimestre.
