
La rentrée financière 2025 s’annonce sous les meilleurs auspices, portée par un « cocktail » estival favorable aux marchés. Les accords sur les droits de douane, des résultats d’entreprise robustes, la perspective d’une baisse des taux d’intérêt et les espoirs d’un cessez-le-feu en Ukraine ont créé un environnement propice à la croissance. Lors du symposium de Jackson Hole, Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE), et Jerome Powell, son homologue de la Réserve Fédérale américaine (Fed), étaient au centre des discussions qui ont influencé les anticipations de politique monétaire.
À Wall Street, le Nasdaq, le Standard & Poor’s 500 (S&P 500) et le Dow Jones ont tous atteint des sommets historiques en août. En Europe, l’indice large Stoxx 600 a retrouvé son plus haut niveau depuis mars, tout comme le CAC 40 parisien, qui a franchi la barre des 8 000 points le mercredi 20 août. La progression des quarante principales valeurs françaises avoisine 8 % depuis le 1er janvier, une performance honorable, bien que le CAC 40 soit freiné par les difficultés persistantes du secteur du luxe. Ce dernier, lourd dans la composition de l’indice, continue de souffrir de la faiblesse de la consommation chinoise.
Les accords commerciaux conclus par Washington avec l’Union européenne et le Japon, ainsi que la prolongation de la trêve commerciale avec la Chine, ont largement contribué à ces performances boursières mondiales. Cette dynamique intervient après une période de turbulences début avril, suite au « Liberation Day » du président américain Donald Trump, qui avait initialement déclenché un conflit commercial mondial par l’imposition de nouveaux tarifs douaniers.
Malgré ces bons résultats globaux, le marché du luxe en Chine traverse une période difficile. Des rapports indiquent une stagnation prévue pour 2025, après une année 2024 marquée par un déclin dû à la baisse de confiance des consommateurs et au regain des achats à l’étranger. Cette situation exerce une pression notable sur les entreprises du secteur du luxe, et par extension, sur des indices comme le CAC 40 où elles sont très représentées.