
Le 18 septembre, un cortège parisien a rassemblé des manifestants exprimant leur colère et leur sentiment d’injustice sociale. Derrière des panneaux aux slogans percutants, des citoyens de tous âges ont partagé leurs motivations à descendre dans la rue, dénonçant un « contrat social rompu » et des inégalités croissantes en France.
Baptiste, un employé de l’Office français de la biodiversité (OFB) de 30 ans, a témoigné du « turnover colossal » au sein de son organisme. Il a souligné que l’absence de budgets suffisants empêche de retenir les compétences, créant une situation « perdant-perdant » où l’instabilité prévaut pour les employés. Ses préoccupations reflètent un malaise plus large quant à la répartition des richesses, appelant à un soutien accru pour les services publics, l’éducation et les hôpitaux.
Sylvie, documentaliste de 61 ans et actuellement au chômage, a quant à elle exprimé son épuisement face à la situation. Elle s’est dite contrainte de travailler jusqu’à 67 ans en raison de la nouvelle loi sur les retraites, malgré une carrière de 40 ans. Un sentiment d’incompréhension face à l’orientation du pays l’a poussée à exiger une « assemblée citoyenne ». Après avoir participé à une mobilisation à Toulouse le 10 septembre, elle est venue à Paris spécifiquement pour cette manifestation, prouvant l’ampleur de l’engagement citoyen.
Cette journée de mobilisation, lancée par l’intersyndicale, s’inscrit dans un contexte de méfiance face aux réformes budgétaires et sociales. Des milliers de personnes à travers la France ont manifesté contre ce qu’elles considèrent comme des mesures d’austérité. Selon les syndicats, le nombre de manifestants a dépassé le million au niveau national, tandis que le ministère de l’Intérieur a estimé la mobilisation à environ 500 000 personnes.