
Le président malgache, Andry Rajoelina, a lancé un appel au « respect de la Constitution en vigueur » suite au ralliement de militaires aux manifestants, contestataires du pouvoir. Cette déclaration, diffusée sur les réseaux sociaux et non par la télévision publique, intervient après une période de troubles. Andry Rajoelina a affirmé se trouver dans un « lieu sûr » après avoir échappé à une « tentative de meurtre », sans fournir plus de détails sur sa localisation.
Le chef de l’État a fermement rejeté les appels à la démission émanant du mouvement de contestation, qui a débuté le 25 septembre sur cette île de l’océan Indien, confrontée à une pauvreté extrême. Selon des sources, Andry Rajoelina aurait quitté le pays à bord d’un avion militaire français. Interrogé à ce sujet, le président français, Emmanuel Macron, n’a rien confirmé, exprimant néanmoins une « grande préoccupation » pour la situation à Madagascar.
Andry Rajoelina, réélu en 2023 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, a déclaré qu’un « groupe de militaires et de politiciens a(vait) envisagé d’attenter à (s)a vie », le forçant à chercher un refuge. Malgré ces événements, il a assuré ne garder « ni tristesse ni rancœur » envers les responsables et a ouvert la porte au dialogue pour résoudre la crise actuelle.
Le président malgache a également souligné les risques de suspension des financements internationaux en cas d’instabilité politique, rappelant le précédent de 2009. À Madagascar, plus de 80% des 32 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 2,80 euros par jour.