
Emmanuel Macron, le président français, s’est entretenu pour la première fois avec Michaël Randrianirina, le président de la refondation de la République de Madagascar, le samedi 29 novembre. Cet échange téléphonique marque une étape importante dans le processus de transition en cours sur l’île de l’océan Indien, suite au coup d’État du 12 octobre. Le chef de l’État français a encouragé le dirigeant malgache à « associer des représentants de la jeunesse et de la société civile à ces différents processus », selon un communiqué de l’Élysée.
La France a également proposé son appui pour soutenir cette transition, en collaboration avec ses partenaires internationaux. Les deux présidents ont souligné l’importance de la relation bilatérale entre leurs pays. M. Macron a salué l’annonce d’un processus de concertation nationale, d’une série de réformes visant notamment à lutter contre la corruption, et de l’organisation d’élections dans des délais raisonnables.
Le président français a confirmé la volonté de la France d’accompagner et de soutenir la transition actuelle, en accord avec les aspirations du peuple malgache, en particulier sa jeunesse. À cet effet, de nouveaux financements seront déployés pour faire face à l’insécurité alimentaire dans le sud du pays, fournir des médecins à Antananarivo et soutenir des projets d’aménagement urbain de la capitale. Une aide budgétaire spécifique, notamment pour la sécurité alimentaire, a aussi été annoncée.
Le colonel Michaël Randrianirina a été investi président de Madagascar le 17 octobre, quelques jours après la prise de pouvoir par son unité militaire. Cette intervention militaire a fait suite à un mouvement de contestation populaire débuté le 25 septembre. Le nouveau président a remercié la jeunesse du mouvement Gen Z Madagascar pour son rôle clé dans les manifestations, affirmant que l’armée était intervenue pour « éviter l’anarchie et le désordre » à la demande de la Haute Cour. Le coup d’État a toutefois ravivé des tensions envers l’ancienne puissance coloniale française, notamment après l’exfiltration de l’ancien président Andry Rajoelina par Paris, ce qui a provoqué l’indignation de nombreux Malgaches.






