
Emmanuel Macron a annoncé la création d’un « service national » de dix mois destiné aux jeunes majeurs. Ce service, « purement militaire » mais volontaire, vise à répondre aux besoins croissants des armées face aux menaces actuelles, notamment russes, et aux risques accrus de conflit. Le chef de l’État a souligné l’importance de la préparation : « La peur n’évite jamais le danger. La seule façon de l’éviter est de s’y préparer. »
Le président a exprimé ces propos lors d’un discours prononcé au sein de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne (BIM) de Varces, en Isère. Il a rendu hommage au caporal Jimmy Gosselin et à tous les militaires morts pour la France, insistant sur le rôle essentiel de la jeunesse et des armées pour la nation.
Ce nouveau service national s’adressera aux jeunes Françaises et Français majeurs volontaires. La « Journée défense et citoyenneté » sera transformée en « Journée de mobilisation », recentrée sur ses fondamentaux. Les volontaires, âgés principalement de 18 à 19 ans, seront sélectionnés par les armées en fonction de leur motivation et des besoins opérationnels. Ils serviront sous statut militaire, avec uniforme, solde et équipement, et le service sera entièrement piloté par le ministère des Armées.
Dès la mi-janvier 2026, les candidatures pourront être déposées. Le service débutera à l’été 2026 avec 3 000 jeunes, l’objectif étant d’atteindre 10 000 incorporés en 2030, et 50 000 en 2035. Les jeunes effectueront une formation initiale d’un mois, puis neuf mois au sein d’une unité militaire sur le territoire national (métropole et outre-mer), participant à des missions telles que Sentinelle ou l’assistance aux populations. L’engagement sera encouragé et valorisé, avec des passerelles vers la réserve opérationnelle ou l’armée d’active. Ce projet est un investissement significatif, financé par une actualisation de la loi de programmation militaire, prévoyant plus de 2 milliards d’euros supplémentaires.






