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Emmanuel Macron a annoncé la reconnaissance prochaine de l'État de Palestine par la France, une décision inattendue en plein été, qui pourrait recentrer l'agenda politique et éclipser les polémiques actuelles.

Le président Emmanuel Macron a créé la surprise en annonçant que la France s’apprêtait à reconnaître l’État de Palestine dès septembre. Cette décision interviendrait lors de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), un moment inattendu, en plein cœur de l’été, alors que les activités parlementaires sont au ralenti. Le calendrier de cette annonce a suscité de nombreuses interrogations, d’autant plus que les conséquences politiques intérieures pourraient être significatives.

Certains observateurs interprètent cette initiative comme une manœuvre stratégique du gouvernement pour détourner l’attention des polémiques récentes. En effet, cette annonce coïncide avec des critiques virulentes du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ainsi que des affaires judiciaires impliquant la ministre de la Culture, Rachida Dati. Elle permettrait également d’éclipser la pétition contre la loi Duplomb, qui a recueilli près de deux millions de signatures, soulignant ainsi une tentative de reprendre le contrôle de l’agenda politique.

Cependant, cette reconnaissance de l’État de Palestine ne constitue pas une rupture majeure avec la position exprimée par Emmanuel Macron ces derniers mois. Dès avril, lors d’un déplacement en Égypte, le président avait affirmé sur France 5 la nécessité d’« aller vers une reconnaissance de l’État palestinien ». Cette déclaration laissait déjà entrevoir une telle évolution, mais son timing estivale et ses implications nationales en font un événement particulièrement notable.