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Emmanuel Macron a dévoilé un plan de riposte face à la menace des Frères musulmans, suite à un rapport alarmant. Des mesures techniques visent à renforcer l'entrave, incluant des sanctions financières et un cadre légal durci pour lutter contre cet entrisme islamiste. [2, 8]

Après six semaines d’attente, Emmanuel Macron a enfin dévoilé un plan de riposte contre la menace que représente la confrérie des Frères musulmans en France. Un rapport accablant sur l’entrisme de cette organisation secrète, remis cet automne à l’exécutif et révélé en mai par Le Figaro, avait provoqué un véritable électrochoc. Ce document de 73 pages, s’appuyant sur des informations des services de renseignement, dressait un tableau alarmant d’un pays miné par une nébuleuse radicale cherchant à imposer la charia et un État islamique en France.

À l’issue d’un Conseil de défense tenu ce lundi à l’Élysée, le président de la République a annoncé une série de mesures, pour la plupart très techniques, destinées à « terrasser l’hydre ». Parmi les initiatives, Emmanuel Macron a confirmé le renforcement de l’entrave et son efficacité, comme l’avait déjà annoncé fin mai le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le rapport pointait du doigt une « menace pour la cohésion nationale » en raison du développement d’un islamisme « par le bas » de la part des Frères musulmans. Cette mouvance, née en Égypte en 1928, promeut un islam politique conservateur et a été interdite dans plusieurs pays, tels que l’Arabie saoudite et l’Égypte. L’Élysée prévoit un élargissement des possibilités de sanctions financières contre certaines associations jugées non conformes aux lois de la République. De plus, il a été décidé de renforcer le régime administratif d’interdiction des ouvrages illicites et de lutter contre la provocation à la discrimination et à la violence.

Le chef de l’État a également annoncé qu’il réunirait les représentants de l’islam de France à l’automne pour un « débat apaisé », soulignant l’importance d’un « discours de confiance et d’apaisement » envers tous les concitoyens, tout en réaffirmant la volonté de lutter contre ceux qui stigmatisent les musulmans dans le pays. Ces mesures visent à contrer une stratégie d’entrisme identifiée particulièrement dans les secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et du sport.